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Face aux 6.935.385.192 de Terriens, de nombreux écologistes tirent la sonnette d'alarme : notre planète n'est pas capable de subvenir aux besoins d'un nombre illimité d'individus.
Du coup, de plus en plus de femmes, soucieuses de préserver l'environnement, décident de renoncer à la maternité.
Avoir des enfants n'est pas une garantie de bonheur et de multiples études le démontrent. Fonder une famille est synonyme de
contraintes, de sacrifices et de... consommation que certaines jugent inutiles à leur bien-être. Les Ginks (Green
Inclined, No Kids: Engagement vert, pas d'enfant) sont nées.
Faire l'amour : oui !, faire des bébés : non !
Sur son blog "Je suis sans enfant et j'en suis fière", l'auteure Lisa Hymas est à la base de ce
mouvement Gink. Pour elle, la maternité devrait être mieux réfléchie, il s'agit d'un choix qui va au-delà d'un besoin
personnel, voire égoïste, mais qui doit aussi prendre en compte l'intérêt de tous.
Pour être heureuse
"Nos relations amicales, notre famille, nos amours remplissent déjà suffisamment notre
vie. Sans oublier les avantages personnels à une vie sans enfant : aucun horaire, une carrière professionnelle plus épanouissante, l'occasion de développer nos talents propres, de faire du
sport, de dormir en suffisance, d'avoir du temps pour soi et pour les autres (notamment à travers un engagement humanitaire ou
social), mais aussi de s'autoriser des décisions impulsives, de la spontanéité, de l'aventure!"
explique-t-elle.
Dans son livre Eco-Sex: Go Green Between the Sheets and Make your Love Life Sustainable
(Eco-sexe: Devenez écolo sous les draps et Optez pour une vie amoureuse durable), Stefanie Iris Weiss reconnait que les gens
ont du mal à accepter cette idée, pourtant il s'agit d'un sujet indissociable du respect de l'environnement :
"Même s'il s'agit d'un renoncement énorme, on ne peut nier que la surpopulation contribue au changement climatique.
J'ai donc pris la décision de ne pas ajouter un enfant de plus à cette planète. Avoir un enfant augmenterait mes émissions de
gaz à effet de serre. J'adore les enfants, mais je préfère faire ce sacrifice. J'adopterai des enfants un
jour...".
Shocking !
Face à ce choix, les réactions sont souvent agressives : c'est qu'on ne touche pas au
sacro-saint droit de procréer sans être obligatoirement stigmatisé ou sans provoquer l'indignation.
Ne pas vouloir d'enfant est déjà choquant pour une majorité de gens, mais si en plus on y ajoute une étiquette écologique, on frôle la condamnation : cette fille est folle !
On préfère souvent croire que les femmes ne désirant pas d'enfant font un choix égoïste, du coup, le sacrifice écologique au
profit de tous a du mal à passer.
Certains affirment qu'il en va de la survie de l'espèce mais avec près de 7 milliards d'individus (9 milliards d'ici 2050), la marge est plus que grande avant que cela se produise.
Par contre, pourquoi donner naissance à des enfants que nous ne pourrons plus nourrir ? Certes, nos magasins regorgent de
produits divers, mais jusque quand ?
Et elles ne sont pas les seules à le dire. L'association internationale Population Matters, qui milite pour
une gestion durable des populations, soutient que la procréation illimitée est mauvaise pour la planète.
"Quelque 80 millions de grossesses non planifiées par an pourraient être évitées en permettant un accès complet à la planification familiale à travers le monde", affirment-ils.
Un choix douloureux mais nécessaire
"Quand on considère que les individus de moins de 23 ans sont majoritaires, on peut
facilement comprendre que si tous ces jeunes donnent naissance à un, deux, voire trois enfant(s), l'Humanité risque vite de tomber dans le chaos" ajoutent-ils.
Les réfugiés climatiques fuiront des zones devenues invivables mais ils se déplaceront également à la recherche de nourriture.
Des mouvements qui ne pourront que créer des tensions, voire des guerres.
Sans oublier que les gaz à effet de serre produits par une population de 9 milliards d'individus vont vite devenir une
source de suffocation (et même pire), voilà qui pourrait devenir fatal à
l'Humanité toute entière...
Alors qu'en renonçant à participer à cette surpopulation nous garantissons un meilleur avenir à un plus grand
nombre.
Les GINKS soutiennent l'adoption comme une alternative à notre désir d'enfants. Elles expliquent que des petits êtres en
mal d'amour et de besoins élémentaires sont déjà là et attendent qu'on vienne les sauver :
"Si nos enfants étaient le fruit d'une décision plus réfléchie et plus consciente de la réalité dans laquelle nous
vivons, peut-être serions-nous beaucoup plus heureux" conclut Stephanie Iris
Weiss.
Une position qui mettra du temps à être acceptée, même si certains pays imposent déjà un nombre maximum d'enfants par couple.
(ca)
http://www.7sur7.be/7s7/fr/5596/Copenhague-2009/article/detail/1242827/2011/03/29/Les-Ginks-ces-femmes-qui-renoncent-a-devenir-meres-par-souci-ecologique.dhtml?sms_ss=facebook&at_xt=4d91f48a32621c5f%2C0