je partage
source : link
En juin dernier, Delphine Simon s’est rendue dans la région de Rennes, où elle a fait une rencontre particulière. Entretien avec Christophe, qui, en acquérant un taurillon de trois mois, l’a sauvé des arènes, auxquelles il était destiné.
Comment l’idée de sauver un taureau « de corrida » est-elle née ?
Ça me trotte dans la tête depuis que j’ai sept ans. J’allais souvent avec mon père le dimanche dans une épicerie bar du village voisin. Sur le mur, il y avait une tapisserie représentant une
corrida. Je regardais souvent ce taureau lors d’un passement de cape, avec ses banderilles sur le dos, sans vraiment comprendre à quoi correspondait cette scène. Je ne sais plus si on m’a
expliqué ce qu’était la corrida ou si je l’ai découvert moi-même, mais, lorsque j’ai compris, je me suis demandé, « comment peut-on faire ça à un animal ? », et je me suis promis
qu’un jour je sauverais un taureau. Aujourd’hui, près de trente ans plus tard, il était temps d’honorer cette promesse !
D’où vient-il ?
Fadjen est né en France le 5 février 2010, de parents espagnols. Il est de « caste Domecq » et provient d’un éleveur qui avait acheté un « lot » de vaches en gestation. Un de
ses grands frères a été gracié l’année dernière à Barcelone.
Quelles sont les dimensions du terrain où il se trouve, et comment le nourrissez-vous ?
Pour l’instant, il est dans un champ de 1 hectare, mais il disposera bientôt de 2 hectares et demi. Il mange principalement de l’herbe, mais aussi un peu de foin. Et trois biberons par jour…
Comment se passent les relations avec lui ?
Il est en pleine phase d’« éducation ». Il est encore jeune, donc j’y vais doucement, mais il y a déjà des choses qu’il a assimilées. Il apprend vite, il me surprend chaque jour. Quand
je l’appelle, il me répond d’un grand meeeeuuh... Je lui apprends à marcher au licol. Il ne tire pratiquement plus, il a compris le principe. Je lui parle beaucoup. Même si je sais qu’il ne
comprend pas tout ce que je lui dis, le son de ma voix est important. Et le contact direct avec la main et le corps est important aussi. Ça le rassure lors des sorties, ou lorsqu’il croise un
animal inconnu pour lui. Il connaît son nom, c’est sûr, et aussi l’interdiction (« non »), mais il est têtu. Il reconnaît aussi les objets, comme le biberon, la brosse (il adore ça), et
aussi ma voiture : quand j’arrive, j’ai droit à un concert de meuglements jusqu’à ce que j’aille le voir. Pauvre voisin !... (Rire.) Il est sensible à tout ce qui est nouveau. Il a même
un comportement différent avec moi quand quelqu’un qu’il ne connaît pas est présent, il est plus distant.
Quel est le « but » recherché ?
Sauver un taureau de la torture des arènes, mais aussi faire de la pédagogie... J’ai remarqué que même les personnes qui n’aiment pas la corrida ont des idées fausses sur le sujet. À propos du
rouge par exemple (alors que le taureau ne distingue pas le rouge !). C’est juste un code pour l‘humain, mais peu importe la couleur de la muleta, il ne « charge » que pour se
défendre. De même, les gens croient que c’est dangereux d’avoir un taureau espagnol (dit « de combat ») à la maison, mais moi, je sais que non. C’est un animal qui a du caractère,
certes, mais, si on s’en occupe et qu’on va le voir régulièrement, il n’est pas plus dangereux qu’un autre animal non habitué à la présence humaine (comme c’est le cas dans les élevages de
taureaux espagnols). Et puis Fadjen a l’âge où de nombreux veaux sont tués dans les écoles taurines… Quand je dis ça aux gens qui viennent le voir, ils sont écœurés… Ça me permet de les
sensibiliser au sort des veaux et taureaux torturés.
Pourquoi « Fadjen » ?
C’est le nom du veau d’Albert Ingalls dans La Petite Maison dans la prairie. J’ai trouvé que ça lui allait bien !
Merci, Christophe, des nouvelles de notre protégé dans le prochain bulletin.
Propos recueillis par Delphine Simon Secrétaire
Au-delà de l’aspect symbolique, nous avons mesuré l’importance de cet acte. Par contrat exclusif, le CRAC Europe devient aujourd’hui la seule association qui parraine Fadjen. Nous nous
sommes engagés à assurer la quasi-intégralité des frais d’entretien. À votre tour, nous vous proposons, par notre intermédiaire,de devenir parrain ou marraine de notre mascotte. Votre don peut
être ponctuel ou mensuel. Et déjà un « grand meeeeuuh » reconnaissant se fait entendre…
Vous pouvez parrainez Fadjen par un don ponctuel ou par un virement automatique mensuel. Il vous suffit dans ce cas de fournir à votre banque nos coordonnées bancaires :
CRAC EUROPE
RIB : 30004 00714 00010210780 80
IBAN : FR76 3000 4007 1400 0102 1078 080
BIC : BNPAFRPPNIM
Et vous pouvez également effectuer des virements en toute sécurité via Paypal. En vous remerciant par avance ! C’est grâce à vous toutes et tous que nous pourrons permettre à Fadjen de vivre une belle vie !
Découvrez-le ici :
http://www.sauvons-un-taureau-de-corrida.com/