Greenquizz du 04.05.2010

Dans quel pays africain se situe le fleuve Omo, sur lequel un projet de barrage hydroélectrique géant menacerait près de 500.000 personnes ?

La réponse était : l’Éthiopie

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Pour mettre fin à sa pénurie en électricité, l’Éthiopie a lancé la construction d’un nouveau barrage hydroélectrique nommé le Gilgel Gibe III. Établit sur la rivière de l’Omo, le Gibe III aura un lac-réservoir de 150km retenu par un mur de près de 240m de haut. Il s’agira du barrage le plus haut d’Afrique. D’une capacité de production future estimée à 1.870 mégawatts, le pays espère ainsi augmenter sa capacité électrique, mais aussi exporter une part de cette énergie vers les pays voisins.

Or, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer ce projet présenté comme un « désastre écologique et humain annoncé ». Le changement de débit du fleuve aura, en effet, des conséquences dramatiques sur le lac Turkana qu’il alimente, menaçant ainsi les conditions de vie de 500.000 personnes vivant dans le sud de l’Éthiopie et le nord du Kenya, qui dépendent de ce lac pour la pêche, l’élevage et l’irrigation des cultures. Le barrage détruirait donc la basse vallée de l’Omo, reconnue comme site préhistorique de renommée mondiale, et l’écosystème du lac Turkana, qui sont pourtant tous deux inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le constructeur du barrage est lui aussi montré du doigt, ce dernier ayant été à l’origine de la construction du précédent barrage, le Gibe II, dont une bonne partie se serait effondrée dix jours après sa mise en service en janvier dernier! La construction du barrage Gibe III a commencé en 2006, mais le gouvernement éthiopien manque de plus de 1,4 milliards de dollars pour l’achever courant 2012. La Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement ou encore la Banque africaine de développement (BAD) sont ainsi sollicitées pour apporter la somme manquante.

Un collectif d’ONG internationales a donc lancé depuis le 23 mars dernier, une pétition contre la construction de ce barrage et demande aux institutions financières internationales de ne pas s’impliquer dans son financement.

Sources / En savoir plus :

L’article sur le site de Notre Planète (daté du 25.03.2010)

Le site officiel Stop Gibe 3 (en anglais)