Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 10:16

je partage

 

source : link

 

 

 

Des feuilles mortes oranges

 

 

Découvrez cette étonnante galerie d'oeuvres d'art faites exclusivement avec des éléments de la nature.

 


L'artiste britannique Andy Goldsworthy est l'auteur de ces oeuvres fascinantes.

 

Il a d'ailleurs un site internet où il expose ses créations qui sont en fusion avec la nature.

 

 


Partager cet article
Repost0
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 09:19

je partage

 

source : link

 

 

(Traduction de l'article de Corey Wrenn, avec son accord, "Why does PETA euthanize?")
La politique d’euthanasie* de PETA n’est un secret pour personne.
Alors que l’organisation fait massivement campagne pour réduire la surpopulation, PETA n’hésite pas à tuer des nonhumains qui ont vraisemblablement un intérêt à continuer à vivre.
PETA préfère montrer des images de nonhumains sévèrement malades comme exemple pour expliquer pourquoi ils euthanasient, mais ceux-ci ne sont pas nécessairement les candidats typiques de la liste d’abattage de PETA.
PETA euthanasiera des nonhumains « de toute évidence souffrants et misérables », mais ils euthanasieront également des nonhumains qui ont besoin « de bons soins vétérinaires et de resocialisation » ainsi que des nonhumains sauvages.
C’est une question de ressources disponibles.
Tout à coup, PETA apparait moins comme un ange de la miséricorde mais plutôt comme une entreprise commerciale calculatrice et axée sur l’efficacité.
Pourquoi est-ce qu’une organisation des droits des animaux nonhumains s’engagerait dans ce massacre ?
Est-ce que ce serait éthique de régler le problème de surpopulation humaine grâce à l’euthanasie ?
Certainement pas.
Alors pourquoi est-il acceptable d’imposer la mort à des individus nonhumains sentients ?

Nathan Winograd a longtemps critiqué les organisations de sauvetage des nonhumains pour leur recours systématique à l’euthanasie.
Winograd affirme que l’abattage d’animaux de compagnie nonhumains n’est pas nécessaire et exhorte les collectivités à adopter des programmes sans euthanasie.
Les collectivités sans euthanasie peuvent répondre aux intérêts des nonhumains sans abri et peuvent également créer un changement de paradigme indispensable qui respecte les intérêts des animaux nonhumains, s’occupe de la surpopulation, et remette en cause l’institution problématique de la domestication.
On pourrait assumer que PETA soutienne les initiatives des refuges sans euthanasie.
Ce n’est pas le cas.
 "si vous pensez que chaque animal – ou même un sur vingt – puisse être placé, alors vous rêvez éveillé" […]
Malheureusement, nous vivons dans un rêve – un cauchemar en réalité – dans lequel des organisations qui prétendent se battre pour les « droits » des animaux nonhumains tuent également des animaux nonhumains.
"Certains sont trop brisés, trop vieux, ou tout simplement indésirables et ne seront pas adoptés. L’euthanasie fut et reste une délivrance pour beaucoup d’animaux, bien que cela brise le cœur à ceux qui choisissent de faire ce geste de bonté".
Ce genre de remarque illustre un manque regrettable d’ambition.
Il n’y a aucune raison de présumer que ces nonhumains resteront à jamais indésirables. Petev, mon vieux Chihuahua, par exemple, a attendu 3 ans dans un refuge sans euthanasie à cause de son mauvais tempérament et de son âge.
Il est une joie dans ma vie et je suis tellement reconnaissante vis-à-vis de mon refuge local de l’avoir sauvé.
Il n’y a également aucune raison de présumer que nous ne pouvons pas remettre en cause les conditions structurelles qui créent les problèmes auxquels sont confrontés les refuges.
Les collectivités sans euthanasie sont l’avant-poste de ce changement.
Derrière l’hypocrisie flagrante d’une organisation des droits se lançant dans le massacre, la politique d’euthanasie de PETA est problématique pour trois raisons supplémentaires. 

Premièrement, PETA est une organisation multi-millionaire.
Peut-être que PETA pourrait détourner certaines des ressources perdues en réformes de bien-être contreproductives, en campagnes ciblées, et publicités sexistes, vers les besoins des nonhumains qu’ils prétendent protéger.
Tuer des animaux nonhumains alors qu’ils déversent des millions de dollars dans des campagnes inutiles et souvent idiotes ou offensives est une mascarade.
Il est réellement déchirant que le visage des « droits » des animaux nonhumains dénonce les efforts des refuges sans euthanasie qui travaillent pour sauver des vies et remettent en cause l’idéologie spéciste.
Si seulement PETA le voulait, ils pourraient rediriger des ressources vers des solutions nonviolentes et devenir un allié puissant du mouvement sans euthanasie.
Mais, lorsque le visage des droits des animaux nonhumains dénonce systématiquement l’option sans euthanasie, il agit à la place comme barrière puissante pour le mouvement sans euthanasie.

Troisièmement, l’hypocrisie de la politique d’euthanasie de PETA ne passe pas inaperçue aux yeux du public.
Cela lui donne une raison supplémentaire de discréditer le mouvement des droits des animaux nonhumains comme inconsistant, vicié et carrément fou.

PETA a abandonné le combat, mais il y a encore beaucoup de choses que nous pouvons faire en tant qu’individus pour aider les nonhumains maintenant.
Si vous avez les ressources, s’il-vous-plaît adoptez.
Si vous ne pouvez pas donner un toit à un chat ou à un chien, soyez s’il-vous-plaît conscient que des lapins, des gerbilles, des hamsters, des poissons, etc sont également dans le besoin. Si vous avez un espace limité, ou peu de temps ou de ressources, appelez votre refuge et demandez s’il y a un nonhumain là-bas qui réponde à vos conditions. **
Si vous le pouvez, adoptez s’il-vous-plaît des individus ayant des besoins particuliers.
Si vous ne pouvez pas vous engager à long terme, considérez la famille d’accueil.
Plus important, que vous puissiez adopter ou non, vous pouvez aider les animaux nonhumains aujourd’hui en devenant vegan.
Devenir vegan signifie réduire la demande pour les produits tirés de l’exploitation des animaux nonhumains et représente également une position politique importante envers l’exploitation de tous les nonhumains.
* Je reconnais que le terme “euthanasie” est problématique. Beaucoup des nonhumains que PETA « euthanasie » ont très vraisemblablement un intérêt à continuer à vivre. PETA pense qu’ils s’engagent dans l’abattage compassionnel, ce qui expliquerait l’utilisation du terme « euthanasie », mais le mot utilisé de cette façon est on ne peut plus euphémique.
** Ce fut certainement le cas pour moi, je vivais dans un studio et je n’étais pas souvent chez moi. Ca s’est avéré être un vrai cadeau pour Petey, qui est vieux, a horreur des promenades et aime dormir toute la journée.
MISE A JOUR
Moins de 24 heures après la publication de cet article, Chris Holbein, directeur adjoint des projets spécifiques a mis à jour le blog de PETA avec un commentaire intitulé : « Pourquoi je ne travaillerai pas dans un refuge ‘sans euthanasie’ »
Holbein fustige les refuges sans euthanasie par rapport à leurs ressources limitées.
C’est intéressant puisque PETA n’est certainement pas limité par les ressources, et, comme visage des droits des animaux nonhumains, a le pouvoir de remettre en question l’idéologie pro-euthanasie.
PETA  se repose sur des millions de dollars et des milliers de volontaires.
Refuser de soutenir les associations sans euthanasie de même qu’un rejet catégorique de ces associations ne peut que signifier plus de morts.
La présomption utilitariste de PETA que les animaux nonhumains n’ont pas un intérêt à continuer à vivre est choquante.
Nous ne tuons pas des enfants humains sans abri, malgré le manque d’habitations et le « manque de ressources », alors pourquoi tuons nous des nonhumains ?
Pourquoi ne pouvons pas travailler à changer l’idéologie pro-euthanasie et trouver des solutions vivifiantes ?
PETA assassine des nonhumains et dégrade ceux qui sauvent des vies : quel mouvement tordu nous avons là.
Si PETA ne souhaite pas nous aider dans notre combat pour les droits des animaux nonhumains, ils seraient plus utiles si ils restaient en dehors de ça.

Corey Wrenn.

Partager cet article
Repost0
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 08:56

je partage

 

source : link

 

 

http://www.petatueanimaux.fr/images/slider_2_french.jpg

 

WASHINGTON, DC--(Marketwire - November 14, 2007) -

 

Tout en se plaignant à voix haute du traitement "non-éthique" affligé aux animaux par les propriétaires de restaurants, les magasins d'alimentation, les agriculteurs, les scientifiques, et les détaillants de vêtements, la PETA (People for the Ethical Treatment of Animals ; personnes pour le traitement éthique des animaux), dissimule son sale petit secret depuis longtemps.

 

Les archives publiques de l'État de Virginie montrent que la PETA a tué, à son siège social, au moins 14 479 chiens, chats et autres "animaux de compagnie".

 

Aujourd'hui, Le CCF, organisation à but non lucratif, centre pour la liberté des consommateurs (Center for Consumer Freedom), relance son Site Web très populaire, en se concentrant sur cette hypocrisie -- www.PetaKillsAnimals.com -- en langues anglaise, français, italienne, allemande et russe.



"PETA n’est pas ce que les apparences donnent à penser", a déclaré David Martosko, directeur de recherche au CCF.

 

"Le groupe tue environ 90% des animaux en bonne santé qu’il recueille. Alors que PETA essaie de mondialiser ses détestables messages de "libération animale", les gens à travers le monde se doivent de connaître l’énorme hypocrisie du groupe".

 

 

Les collectes de fonds de PETA s’élèvent à plus de 30 millions de dollars américains chaque année, provenant en grande partie des propriétaires d’animaux de compagnie, qui croient faussement que leurs dons aident au bien-être des animaux.

 

En réalité, PETA tue des animaux depuis de nombreuses années.

 

Entre-temps, PETA a dépensé des dizaines de millions de dollars dans des programmes assimilant les carnivores à des nazis, s’opposant à la recherche médicale qui vise à sauver des vies, effrayant les jeunes enfants en vue de les décourager à boire du lait, et même défendant des incendiaires et autres extrémistes violents.

"Quelqu'un doit dire la vérité au monde à propos de PETA", a ajouté Martosko.

 

"PETA accepte les donations des amoureux des animaux d’une main, tout en administrant avec l’autre, une injection létale aux chiots et chatons".



Les documents et les photos se rapportant au massacre de masse des animaux sont maintenant disponible en ligne sur :


Anglais : www.PetaKillsAnimals.com
Français : www.PetaTueAnimaux.fr
Allemand : www.PetaTotetTiere.de
Italien : www.PetaUccideAnimali.it
Russe : www.PetaKillsAnimals.ru

 

 

En 2007, lors d'un procès pénal aux États-Unis, un employé de PETA a reconnu avoir tué des animaux domestiques et de s’être débarrassé de leurs corps en les jetant dans une benne à ordures.

 

Un autre employé de PETA a témoigné que PETA possède une chambre de congélation pour le stockage des animaux morts, et que chaque mois, PETA utilise un service de crémation pour éliminer plus d'une tonne d'animaux morts.



Pour une entrevue ou des renseignements supplémentaires, contactez :


Tim Miller
États-Unis
1-202-463-7112
miller@consumerfreedom.com
SOURCE: Center for Consumer Freedom

Partager cet article
Repost0
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 08:47

je partage

 

source : link

 

 

 

 

http://www.petatueanimaux.fr/images/slider_1_french.jpg

 

 

 

 

La PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) a un problème.

 

En dépit de sa mission qui prône "la libération totale des animaux", selon les documents publics obtenus par les voies officielles, tous les ans la PETA tue des milliers d'animaux, à son siège même.


Selon les dossiers du Département de l'Agriculture et des Services aux consommateurs de la Virginie, la PETA a tué plus de 25.000 animaux (des chiens et des chats principalement) au siège de son organisation, à Norfolk en Virginie.

 


 

 

Animaux de compagnie tués par la PETA

Année Réceptionnés† Transférés Adoptés Tués
2011 1,992 34 24 1.21% 1,911 95.9%
2010 2,345 63 44 1.86% 2,200 93.8%
2009 2,366 31 8 0.34% 2,301 97.3%
2008 2,216 34 7 0.32% 2,124 95.8%
2007 1,997 35 17 0.85% 1,815 90.9%
2006 3,061 46 12 0.39% 2,981 97.4%
2005 2,165 69 146 6.74% 1,946 89.9%
2004 2,655 1 361 13.60% 2,278 85.8%
2003 2,224 1 312 14.03% 1,911 85.9%
2002 2,680 2 382 14.25% 2,298 85.7%
2001 2,685 14 703 26.18% 1,944 72.4%
2000 2,681 28 624 23.27% 2,029 75.7%
1999 1,805 91 386 21.39% 1,328 73.6%
1998* 943 125 133 14.10% 685 72.6%
Total 31,815 574 3,159 9.93% 27,751 87.23%

 

 

* Ces chiffres représentent uniquement le deuxième semestre de 1998
† Autres que les animaux stérilisés
» Sceptique ? Cliquer ici pour voir les preuves.

 

Partager cet article
Repost0
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 07:21

je partage

 

source : link

 

 

 

 

L'ancienne première dame du Libéria Jewel Howard Taylor a déposé un projet de loi qui rend l'homosexualité passible de la peine de mort.

 

Jewel Howard Taylor est sénateur et l'ex-femme de l'ancien Président Charles Taylor.

 

L'Ouganda a récemment reprogrammé une loi anti-gay similaire controversée.


L'homosexualité est hors la loi dans 38 pays africains et punissable de la peine de mort en Mauritanie, au Soudan et dans le nord du Nigéria.


 

 

A propos de la loi anti-gay au Libéria, Mélanie écrit :


Comme je l'ai écrit à maintes reprises dans mon blog, il est à craindre que la loi “A mort les Gays” de David Bahati, actuellement devant le parlement ougandais, se répande dans d'autres parties de l'Afrique car elle est soutenue par la diffusion d'un mythe et d'une rhétorique anti-gay très forts. Il semble que l'idée d' “A mort les Gays” soit déjà très répandue, malgré les critiques importantes qui se sont élevées dans le monde entier. Lors de conversations l'année dernière, David Bahati a rapporté à Warren Throckmorton et à moi-même que d'autres nations africaines avaient exprimé leur intérêt pour sa loi contre l'homosexualité, connue maintenant comme la Loi “A mort les Gays”.

 

http://globalvoicesonline.org/wp-content/uploads/2012/02/gays_africajpg-297x300.jpg

 

 

Warren écrit :

Aucune date n'a encore été fixée pour les débats ou le vote. Les deux Chambres de la législature doivent valider la loi avant qu'elle ne soit envoyée à la signature ou au veto du Président.

Autant que je sache, au Libéria les peines encourues pour un crime de 1ère catégorie vont de 10 ans d'emprisonnement à la peine de mort. L'amendement est court et sans définitions.

Evan se demande pourquoi le Prix Nobel et Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf reste silencieuse:

S'il est prouvé, un tel crime serait puni d'une peine allant de 10 ans d'emprisonnement à la peine de mort.

Et le prix Nobel Ellen Johnson Sirleaf reste silencieuse sur le sujet.

L'intérêt pour le sujet s'intensifie, sous la pression des Etats-Unis et du Royaume-Uni, qui considèrent, depuis plusieurs années,  que le droit des gays fait partie des droits de l'homme.

Les Etats-Unis devraient-ils réduire leur aide au Libéria ?

Les Etats-Unis fournissent une aide consistante au Libéria. La question est de savoir si nous voulons mettre notre argent là où où il y a des bouches à nourrir tout en réduisant l'aide à cause de cette question, alors même que l'influence américaine sur le continent s'affaiblit face aux investissements massifs de la Chine. Une telle position pourrait-elle être défendable face à l'électorat américain ? Le soutien aux mariages gay serait sans doute mitigé, mais je suis pratiquement sûr que la majorité des riches américains considéreraient la peine de mort pour sodomie comme une violation majeure des droits de l'homme.

 

Lettre de l'ancienne première dame du Libéria aux parlementaires libériens sur la loi anti-gay. Avec l'aimable autorisation de http://sebaspace.wordpress.com/.

 

 


Sebaspace pense que l'ancienne première dame n'est pas sincère :

Il semble que Mme Jewel Taylor a tiré une ou deux leçons des campagnes sur ce thème menées sans succès dans d'autres pays d'Afrique. Et elle sauve la face en cachant ses sentiments anti-gay derrière un discours qui pourrait faire croire qu'elle essaie d'empêcher les “mariages gay”.
—-

Vraiment ? Dans un pays où le texte de la loi est contre l'amour entre personnes du même sexe, la seule préoccupation de Mme Taylor est le mariage gay ? Pourquoi ai-je du mal à y croire ?

Boima J.V. Boima avertit :

Mais la loi, si elle est votée, pourrait avoir des implications économiques pour le Libéria puisque les puissances occidentales, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni, lient le droit des gays à l'aide accordée aux pays du tiers-monde, dont le Libéria.

Le projet de loi est arrivé sur le devant de la scène à la suite des appels répétés du Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-Moon et des puissances occidentales, qui pressent les chefs d'Etat africains de légaliser les mariages entre personnes du même sexe, au risque d'être privés d'aide étrangère au développement.

Les défenseurs des droits des gays et les sympathisants peuvent signer une pétition pour protester contre la loi “A mort les Gays” au Libéria :

Destinataire : Madame le Sénateur du Libéria Jewel Haward Taylor

Objet : Insister auprès du Sénateur Taylor pour ne pas promouvoir le vote d'une loi qui permettrait aux juges de punir de la peine de mort les actes homosexuels au Libéria

Au Libéria, pays d'Afrique de l'ouest, les couples gays, lesbiens, bissexuels et transsexuels luttent pour une reconnaissance légale. Cependant le Sénateur Taylor, qui a récemment proposé une loi qui rendrait les actes homosexuels punissables de mort, pourrait faire barrage à l'égalité. Le Sénateur Taylor doit cesser de prôner le vote d'une loi qui vise essentiellement à supprimer la vie de Libériens LGBT.

De nombreux chefs d'Etat africains prétendent que l'homosexualité est contre nature et contre l'Afrique. L'Afrique du Sud est une exception avec une constitution qui garantit la protection des droits des gays la plus complète au monde.

 

Ecrit par Ndesanjo Macha · Traduit par Marie Andre

Partager cet article
Repost0
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 06:54

je partage

 

source : link

 

 

 

 

 


 
Aussi incroyable que cela puisse paraître, une véritable révolution démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même, et personne n’en parle, aucun média ne relaie l’information, vous n’en trouverez presque pas trace sur « Google » : bref, le black-out total.

Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante :

Un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités » parce qu’elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s’il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d’orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » : l’élection d’une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d’écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société.

Alors que gronde dans l’Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleau-compresseur capitaliste, l’actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l’Europe une perspective : la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population.
  Quand l’Islande réinvente la démocratie

Le 16 décembre 2010 par Jean Tosti

Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.

Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire.
Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche.
C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.

Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays.

Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois.

Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.

C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”.

C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain.

Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.

Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.

Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État.

(source: cadtm.org)
Quand l’Islande réinvente la démocratie
l’Assemblée constituante a été élue en novembre

Un jour, il y a quelques mois, un anglais passant par Paris, rencontré à la librairie Lady Long Solo, nous alertait sur la révolution en Islande. Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part. Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de cette crise, en 2006.
Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des jeysers d’eau chaude. La droite avait aussitôt dû céder la place à la gauche. Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées. Notre informateur anglais en avait entendu parler pour les projets législatifs de liberté totale pour internet, tels que des sites anglais pensaient à s’héberger là. Plus encore, il insistait pour parler d’une véritable révolution, sans pouvoir la décrire plus, mais s’étonnant qu’on n’en ait jamais entendu parler.

Cherchant alors avec obstination, on a fini par voir des images du palais présidentiel assiégé par une foule qu’on qualifierait ici sans hésiter d’anarcho-autonome. En plus des drapeaux noirs, on pouvait deviner dans la foule une forte composante de citoyenneté de type écologiste. Et on comprenait que le pauvre malheureux flic, tout seul devant le palais présidentiel, ait rapidement dû se rendre sous la pression de la foule. Celle-ci, néanmoins pacifique, n’usait que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas.

Le président avait plié bagage. Un nouveau gouvernement s’était institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci avait la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne. Le peuple est de nouveau descendu dans la rue. Un référendum sur la question était imposé par volonté populaire, et une petite majorité de 93% rejetait l’accord prévu par les gentils gouvernants.

Parmi les informations glanées, cette image saisissante de l’agora dans les bains publics chauds, où le peuple s’assemble tous les matins pour débattre de comment refaire le monde.
Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes, mais ne semble pas voir plus loin que le bout de son nez anti-capitaliste.

Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit. C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective.

On aimerait assurément en savoir plus sur cette révolution islandaise. Voilà des mois que Paris s’éveille rêve de téléporter sa rédaction pour un reportage approfondi au pays des chasseurs de baleines et d’utopie. S’immerger dans les bains chauds de la révolution démocratique fait certes envie, surtout vu du cœur de notre hiver sécuritaire.

Il faut s’imaginer les 25 « simples citoyens » qui vont plancher sur la constitution idéale. Le souffle de l’humanité devrait se retenir. Où l’on verra probablement qu’il n’est pas difficile de faire mieux que toutes les figures de pseudo-démocraties qui se sont déclinées jusqu’ici sur les cinq continents.

Cet article se voudrait un appel à qui aurait plus d’informations sur cette extraordinaire histoire islandaise. On peut m’écrire à: michelsitbon@gmail.com, et je relayerai avec plaisir. Un dossier sur la révolution islandaise tente de rassembler les articles qu’on peut trouver sur le sujet.

(source: parisseveille.info) et les moutons enragés


Complétez votre lecture :
  1. J’attends DSK au tournant des besoins des pays en révolution
  2. Comparaison de cette crise – restructuration mondiale – avec celles du 19eme durant la révolution industrielle
  3. Crise et manifestations en Thaïlande, le désir démocratique
  4. Que la démocratie advienne dans les pays Arabes, vive les Égyptiens
  5. Deux courants dans la révolution tunisienne
Partager cet article
Repost0
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 06:47

je partage

 

source : link

 

 

 

 

 

 

 

 

 

International Campaigns s’associe à Splendor Films pour faire la promotion du film historique The Plague Dogs et organiser des débats sur la vivisection autour de ce film.


Plus d’informations bientôt.


Cliquez ici pour en savoir plus sur ce film militant.


 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 06:37

je partage

 

source : link

 

http://psychomoi.yodazen.com/wp-content/uploads/2009/12/white-rhino-109044_74764.jpg

 

 

18-02-2012
Troisième trafic mondial derrière la drogue et les armes, le trafic d’espèces et le braconnage qui l’alimente ne désarment pas.
Depuis le début de l’année, plus de 30 rhinocéros ont été chassés illégalement pour leurs cornes en Afrique du Sud selon IFAW (1).
En 2011, ce chiffre culminait à 448 rhinocéros, soit 25 % de plus qu'en 2010.
Les moyens disponibles pour lutter contre ce marché parallèle sont très limités.
Sous-équipés, les éco-gardes ne sont pas toujours en mesure de faire face aux attaques et aux représailles.
Aussi, d’autres mesures sont étudiées pour lutter contre les actes de braconnage, avec plus ou moins de succès, comme en témoigne un récent accident.

Le 9 février dernier, un rhinocéros blanc, âgé de 20 ans, est mort à Johannesburg au cours d’une démonstration médiatisée de nouvelles techniques de protection contre les braconniers.
Après lui avoir administré un sédatif, on avait implanté à l’animal une micropuce GPS ainsi qu’un composé toxique pour l’homme, destiné à le protéger des braconniers prisant sa corne.
Selon IFAW, la cause de la mort n’a pas encore été déterminée.
Qualifiée de « tragique » à double titre, la mort de ce rhinocéros révèle l’impuissance des autorités en charge de la conservation à lutter contre le braconnage d’espèces, telles que les éléphants et les rhinocéros.
Cécile Cassier
1- Fonds international pour la protection des animaux.
Partager cet article
Repost0
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 06:19

je partage

 

source : link

 

24-02-2012

 

http://img.over-blog.com/300x300/1/21/97/70/A-2011/fusil-anti-chasse-.jpg

 
Le 23 février dernier, les députés ont adopté un projet de loi relatif au domaine de la chasse.
Répondant à l’engagement du Président de la République d’adoption d’une loi sur la chasse avant la fin de la session parlementaire, la cinquième en douze ans, cette loi est une nouvelle courbette faite aux chasseurs.
Parmi les dispositions prévues par ce nouveau texte, les propriétaires d’installations de chasse bénéficieront d’une exonération fiscale.
Pourtant, les installations de chasse, où se pratique la chasse au gibier d’eau notamment, peuvent se louer plus de 200 euros la nuit et se vendre jusqu’à 250 000 euros.
Non déclarées, ces transactions ne sont pas imposables.
Or, grâce au gouvernement, ces installations restent hors de toute fiscalité, mais sont également exonérées de taxe foncière.
Comme le citent les associations : « Quand il s’agit de chasse, la chasse aux niches fiscales n’est pas d’actualité ! ».

Par ailleurs, cette nouvelle loi donne la possibilité aux chasseurs de demander au préfet d’imposer un prélèvement d’animaux à des propriétaires terriens opposés à la chasse.
Outre qu’il risque d’accroître les pressions, voire les intimidations, exercées à l’encontre de ces derniers, ce dispositif remet en cause le droit reconnu en 1999 par la CEDH (1).
Celle-ci a, en effet, reconnu le droit à tout propriétaire à s’opposer à la pratique de la chasse sur ses terres.
Parallèlement, le ministère de l’écologie n’est plus en mesure d’instaurer de sa propre initiative un prélèvement maximal autorisé (PMA), « dont seuls les chasseurs deviennent les initiateurs ».
Les chasseurs conservent également l’autorité sur la création des réserves de chasse, la proposition de restaurer le droit d’initiative du préfet ayant été rejetée.


France Nature Environnement, la Ligue Roc et la LPO (2) ont fait part de leur indignation justifiée face à cette nouvelle réglementation qui, en rejetant toute possibilité de discussion, donne les pleins pouvoirs aux chasseurs en matière de gestion de la faune.
On pouvait difficilement trouver un acteur plus partial pour occuper cette position, mais une période pré-électorale appelle aux sacrifices.
Ce sont la faune et le reste des utilisateurs de la forêt qui devraient en faire les frais dans le cas présent.

 

Cécile Cassier
1- La Cour européenne des droits de l’homme.
2- Ligue pour la Protection des Oiseaux.
Partager cet article
Repost0
21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 08:01

je partage

 

source : link

 

 

 

 

Klaus Petrus
8 janvier 2008, 14:19
 
 Version imprimable
 
 

 

 

Après plusieurs contributions dédiées à l'émergence d'une nouvelle forme de violence dans l'espace européen francophone (en particulier la France et la Suisse), Terrorisme.net offre à ses lecteurs une contribution très rare : un entretien avec un activiste anonyme de l'Animal Liberation Front.

 

Malgré les risques encourus, ce document nous a été proposé par le philosophe Klaus Petrus, auteur de Tierrechtsbewegung und Aktivismus («mouvement de défense du droit des animaux et activisme»), un ouvrage collectif qui se concentre essentiellement sur la question de la relation entre violence et activisme en faveur des animaux (à paraître en 2008, en allemand).

 

Ce document permet de mieux comprendre la logique, le processus de radicalisation et le mode opératoire des acteurs militants de la cause animale.


 
Il s'agit de la traduction d'une version raccourcie et autorisée d'un entretien qui a eu lieu en février 2007.

 

Les activistes de l'Animal Liberation Front agissent principalement dans la clandestinité.

 

La publication de cet entretien a été acceptée à condition que l'identité de l'activiste reste anonyme.

 

 

 

 

 

 
Klaus Petrus - Si l'on excepte la prise de contact qui fut extrêmement compliquée, notre rencontre ne semble pas si problématique. Je suis assis dans un restaurant face à un activiste du droit des animaux - que certains qualifient «d'éco-terroristes» - que j'interroge. Ne craignez-vous pas pour votre sécurité?
 
Activiste - Je ne suis pas recherché, du moins pas de manière nominale. De plus, je suppose que vous n'êtes pas un informateur. Plus sérieusement: il est évident que je suis prudent. La surveillance policière a augmenté ces dernières années, ce qui peut devenir très désagréable.
 
Klaus Petrus - Avez-vous peur d'être emprisonné?
 
Activiste - Bien sûr, tous les activistes ressentent cette peur. En fin de compte, nous ne sommes pas des martyrs et nous ne sommes utiles à personne en prison, en particulier pas aux animaux. Je suis cependant parfaitement conscient des risques que je prends et je les assume entièrement.
 
Klaus Petrus - Vous vous qualifiez vous-même «d'activiste de l'ALF». Qu'est-ce que l'Animal Liberation Front?
 
Activiste - L'ALF n'est pas une organisation mais une attitude: il s'agit de mettre fin une fois pour toutes à l'exploitation des animaux.
 
Klaus Petrus - Toutes les personnes qui s'engagent contre l'exploitation des animaux ne sont pourtant pas des activistes de l'ALF....
 
Activiste - Ce sont les méthodes qui diffèrent. Certaines personnes choisissent un style de vie végétalien. Il s'agit de leur façon de protester. D'autres participent à des campagnes, à des manifestations, distribuent des tracts, récoltent des signatures etc. Nous nous engageons de manière directe, nous libérons des animaux et essayons de toucher les personnes qui exploitent les animaux «là où ça fait mal»: au niveau financier. L'industrie d'exploitation des animaux génère d'énormes profits et l'ALF utilise tous les moyens possibles pour lui causer du tort. Le sabotage constitue un excellent moyen. Les recherches clandestines (undercover) dans des fermes d'élevage industriel ou des laboratoires d'expérimentation également. Elles peuvent conduire à donner une mauvaise image d'une entreprise, et qui dit «mauvaise image» dit également pertes financières.
 
Klaus Petrus - En tant qu'activiste, quelles sont vos limites?
 
Activiste - Les limites - je devrais plutôt dire les principes - sont claires. L'un de ces principes exige de ne blesser ni êtres humains, ni animaux. L'ALF s'est toujours tenu à ce principe. Les actions de l'Animal Liberation Front ne tuent et ne blessent personne. Un autre principe veut qu'un animal ne puisse être libéré que s'il est ensuite possible de lui garantir un lieu d'accueil sûr. C'est un principe important mais qui complique parfois le travail de l'ALF. A cet égard, je souhaiterais qu'un plus grand nombre d'organisations s'engagent pour offrir des lieux sûrs aux animaux libérés. Un autre principe veut qu'une action de l'ALF ne soit jamais dirigée contre des personnes qui ne sont pas impliquées dans l'exploitation animale! Les activistes de l'ALF ne sont pas des vandales. Nous visons les biens de l'industrie qui exploite les animaux et les personnes qui font des affaires avec cette industrie. En d'autres termes: dans le cadre offert par les principes de l'ALF, tout est possible, pour autant que cela soit utile.
 
Klaus Petrus - Je connais beaucoup de gens qui me disent: même si les buts de l'ALF sont acceptables, les méthodes utilisées...
 
Activiste - La question essentielle est la suivante: pourquoi l'ALF utilise-t-il ces méthodes? Pour nous, il s'agit de sauver ici et maintenant des êtres totalement sans défense et exploités. On peut faire bouger les choses non seulement en libérant des animaux, mais également en détruisant un laboratoire ou en incendiant un élevage pour la fourrure. Il faut des locaux pour exploiter les animaux, des instruments, une infrastructure qui fonctionne bien. Le sabotage a pour but de détruire ces infrastructures ou du moinsde les rendre inoffensives pour un certain temps. Les dommages financiers infligés aux entreprises constituent un choix conscient. Pour l'ALF, une entreprise d'exploitation animale en situation financière difficile ou qui doit mettre un terme à ses activités du fait de l'engagement d'activistes constitue un succès, même si durant les actions en question aucun animal n'a été libéré.
 
Klaus Petrus - J'aimerais revenir sur ce principe que vous avez mentionné selon lequel il faut prendre toutes les précautions nécessaires pour ne blesser ni animal ni être humain. Il existe cependant des groupes comme l'Animal Rights Militia (ARM), les Revolutionary Cells - Animal Liberation Brigade (RC - ALB) ou le Justice Department qui ne respectent pas ce principe. Quelle est votre position à cet égard? On entend souvent que ce sont les activistes de l'ALF eux-mêmes qui sont derrière ces actions, c'est-à-dire une frange plus radicale de l'ALF...
 
Activiste - Si j'exploitais des animaux ou travaillais pour la police, c'est probablement ce que je dirais! Mais il s'agit d'allégations. Il s'agit là d'un problème fondamental: «ARM» ou «RC-ALB» ne font pas référence à des organisations mais à des attitudes. Tout le monde peut se cacher derrière ces noms. Même un acteur de l'industrie qui exploite les animaux pourrait incendier un bâtiment et faire porter le chapeau à l'ALF ou l'ARM. Quoi qu'il en soit, je ne connais personne de l'ARM, des RC- ALB ou du Justice Department. Et je ne recherche pas le contact avec ces gens. Quiconque prend le risque de blesser ou de tuer des personnes n'a, à mes yeux, pas une attitude digne de l'ALF ou que je soutiendrai personnellement.
 
Klaus Petrus - D'anciens activistes de l'ALF ou des personnes qui prennent officiellement position au nom de l'ALF ne l'entendent pas de cette oreille. Ces personnes ne regretteraient pas des victimes dans le camp de l'industrie qui exploite les animaux.
 
Activiste - Pour ce qui est de mon engagement, ce sont les principes de l'ALF qui sont contraignants et pas les déclarations de certaines personnes. Si Jerry Vlasak ou d'autres ne sont pas de cet avis, c'est leur problème. Ceci n'a rien à voir avec l'ALF: nous ne voulons blesser ou tuer personne, et nous ne le ferons pas!
 
Klaus Petrus - Pourtant, dans la presse, les rapports de police ou le grand public, le Front de libération des animaux est considéré comme «militant», «radical», voire même «terroriste».
 
Activiste - Il règne ici une certaine confusion. Tout d'abord que veut dire «radical»? Ce que vous considérez comme radical, ne l'est peut-être pas assez pour moi et inversement. Personnellement, je pense que, au sens propre, les actions directes sont toujours radicales. Elles considèrent un problème à la racine et essaient de l'approcher de manière frontale. C'est ce que fait l'ALF. Il n'attend pas le succès de négociations avec des personnes qui exploitent les animaux ou le législateur. La souffrance des animaux a lieu ici et maintenant, chaque jour, heure, minute, seconde - en continu et partout. Si se battre contre cette horreur est radical, alors oui, l'ALF est radical.
 
Qu'il s'agisse d'une association terroriste est ridicule ! Nous n'enlevons, ne blessons ou ne tuons personne. Nous ne menons pas de lutte armée contre les personnes qui exploitent des animaux. Nous ne détruisons pas de manière arbitraire. Quiconque ne profitant pas directement et de manière évidente de l'exploitation et de la misère des animaux n'a rien à craindre de l'ALF. Notre seul objectif est de mettre un terme à la souffrance quotidienne des animaux individuellement, que ce soit dans des fermes d'exploitation, d'élevage, des laboratoires d'expérimentation et partout ou ceux-ci sont exploités pour nos besoins ou notre plaisir.
 
Klaus Petrus - Pourtant, il existe des lois spéciales comme l'Animal Entreprise Terrorism Act (AETA) aux Etats-Unis qui sont focalisées sur les activités des militants de la cause animale. Selon cette loi, vous seriez un terroriste puisque vous appartenez à une organisation terroriste.
 
Activiste - Bien sûr, bien sûr. Il fallait s'y attendre. Dans ce cas, la question de la fonction d'une telle loi est essentielle et les personnes qui les rédigent le savent parfaitement: nous ne sommes pas une menace terroriste mais un danger économique.
 
Klaus Petrus - Si l'on connaît la genèse de l'AETA et que l'on s'intéresse de plus près à sa formulation, il est difficile de se débarasser de l'impression qu'il s'agit en premier lieu de protéger les intérêts économiques d'entreprises privées.
 
Activiste - C'est exactement ce que je veux dire. Qu'un Etat se permette de telles choses est tout simplement scandaleux! Mais soyons honnête, nous devons faire face à des lobbies très puissants: l'industrie pharmaceutique, l'industrie alimentaire et du tabac pour ne citer que les plus importantes. Dans la foulée, il y a également les politiciens qui défendent leurs intérêts. Il s'agit d'argent, de beaucoup d'argent. Mais personne ne parle des animaux. On a assisté à un scénario similaire lorsque l'AETA était débattue. La seule motivation derrière de telles lois est de criminaliser toute forme de protestation et d'activisme qui constituent un obstacle au bon fonctionnement des entreprises qui exploitent les animaux.
 
Klaus Petrus - Que pensez-vous de l'objection selon laquelle l'ALF est militante? Dans la plupart des cas, celle-ci vise à dénoncer l'utilisation de la violence par les activistes de l'ALF.
 
Activiste - Il s'agit à nouveau d'une question de définition. Des dommages contre la propriété sont-ils des actes violents? Je suis d'avis que ce n'est pas le cas. Comment peut-on être violent vis-à-vis d'un objet qui ne ressent rien? Quoi qu'il en soit, même si nos actions sont considérées comme violentes, il faut les considérer comme une «contre-violence». En effet, même si on parle du militantisme de l'ALF, personne ne parle de l'extrême violence exercée contre les animaux. Ceux-ci sont élevés et maintenus en captivité dans des conditions pitoyables, ils sont gavés, engrossés, frappés, torturés et l'on pratique sur eux des expériences cruelles et absurdes. La question ne devrait-on donc pas être: «les actions de l'ALF sont elles violentes?» mais plutôt «si l'on considère notre manière de traiter les animaux, cette violence est-elle légitime?» Le fait que quelqu'un ait recours à une contre-violence ne signifie pas que cette contre-violence soit illégitime.
 
Klaus Petrus - Dans tous les cas, celle-ci est illégale. Les activistes de l'ALF violent la loi et s'insurgent ainsi contre le système qui émet ces lois. Les actions de l'ALF sont-elles des actions politiques?
 
Activiste - Les avis divergent. Je connais des activistes de l'ALF qui n'ont pas de motivation politique. Dans tous les cas, pas au sens usuel du terme. Ces gens ne sont focalisés que sur la souffrance des animaux et mettent tout en œuvre par l'atténuer. Il faut cependant noter que l'exploitation des animaux n'est pas un loisir. Il s'agit d'une industrie qui ne peut fonctionner que s'il existe un système qui accepte, encourage et maintient notre domination sur les animaux. Ce système est clairement politique. De ce point de vue, les actions de l'ALF sont clairement dirigées contre ce système et sont, par conséquent, politiques. C'est en tout cas mon avis. La lutte contre l'exploitation des animaux est une lutte contre un système qui exerce une violence et une domination sur des créatures sans défense.
 
Klaus Petrus - Parlons de vous. Comment êtes-vous devenu un activiste de l'ALF?
 
Activiste - Comme la plupart des activistes, je suppose. Je me suis d'abord engagé dans une organisation de défense des droits des animaux. Un jour, je me suis dit que les paroles et les manifestations ne servaient à rien et qu'il fallait entreprendre quelque chose de concret contre ces horreurs. C'était il y a 15 ans. A cette époque, j'ai scié les pieds de tours de chasse, brisé les vitrines de magasins de fourrure. Plus tard, nous avons travaillé de manière plus organisée.
 
Klaus Petrus - Ce qui veut dire?
 
Activiste - Certaines actions doivent être planifiées de manière minutieuse. Prenez par exemple la libération d'animaux d'un laboratoire d'expérimentations. Tout d'abord, il faut faire un repérage précis des lieux. Selon les cas, il faut connaître les systèmes de sécurité et pour cela des experts sont parfois nécessaires. Une telle action peut également exiger certains outils spéciaux. Des voitures doivent être louées, il faut également s'équiper de cages pour le transport, prendre contact avec des vétérinaires pour qu'ils examinent les animaux et les soignent, le cas échéant. Avant tout, il faut trouver des gens qui soient disposés à accueillir ces animaux. Comme je l'ai déjà dit, c'est la chose la plus importante. Cela n'a pas de sens de libérer des animaux de batteries de ponte ou laboratoires si l'on a pas clarifié auparavant la question de l'accueil.
 
Klaus Petrus - Dans cette perspective, on parle de «cellulesde l'ALF». Ce qualificatif est-il adéquat?
 
Activiste - Certaines actions ne peuvent être exécutées par un seul individu. On s'associe alors avec d'autres activistes. On parle alors de «cellules». Il est possible que plusieurs actions soient exécutées par une même cellule, mais j'ai déjà vécu des cas où une cellule ne s'est réunie que pour une action. De temps en temps, de telles cellules peuvent également avoir un rôle tactique. En exécutant plusieurs actions et en les signant de manière identique, on peut envoyer un message à d'autres activistes: nous sommes là, nous sommes actifs! On peut ainsi établir des contacts qui sont importants. Mais ces contacts ne vont pas plus loin: il n'est par exemple pas vrai que les cellules ont un «leader» et qu'elles sont dirigées «d'en haut», par une hiérarchie.
 
Klaus Petrus - Êtes-vous également actif dans une organisation «classique» de défense des droits des animaux?
 
Activiste - Non, ce serait prendre un risque trop important. Les organisations de défense des droits des animaux sont de plus en plus surveillées. Parfois, il arrive même que des activistes de l'ALF soient arrêtés parce qu'ils ont été identifiés au moyen de photos et de vidéos faites par la police lors de manifestations d'organisations légales de défense des droits des animaux.
 
Klaus Petrus - En principe, le travail dans une organisation de défense des droits des animaux n'exclut pas une participation aux activités de l'ALF.
 
Activiste - Pas du tout. Et je pense que de nombreux activistes mènent ce genre de double vie. Mais cela dépend également du type d'actions de l'ALF. Les personnes impliquées dans des actions qui peuvent mener à des lourdes condamnations devraient éviter de distribuer des tracts devant un McDonald's.
 
Klaus Petrus - Et vous, menez-vous une double vie?
 
Activiste - Certains de mes amis ne savent pas que je suis un activiste de l'ALF.
 
Klaus Petrus - Un lourd tribut à payer?
 
Activiste - Il est important pour moi de n'impliquer personne. Il ne faut pas oublier que la répression étatique et policière est extrême. Au niveau mondial, les activistes de l'ALF sont persécutés et risquent parfois des peines de prison absurdes. C'est également mon cas. Et il est toujours mieux que mes amis puissent dire en toute bonne foi: je n'en savais rien!
 
Klaus Petrus - Vous disiez à l'instant que de nombreux activistes de l'ALF sont également impliqués dans des campagnes tout à fait légales. Cela pourrait-il expliquer le fait que de plus en plus de campagnes légales soient «accompagnées» d'actions de l'ALF?
 
Activiste - Où voulez-vous en venir?
 
Klaus Petrus - Prenez l'exemple de la campagne Stop Huntingdon Animal Cruelty (SHAC) contre le laboratoire Huntingdon Life Sciences (HLS). Il est indéniable que le nombre d'actions de l'ALF contre HLS a fortement progressé au moment où la campagne de SHAC devenait internationale. C'est pour cette raison que certaines personnes pourraient penser que SHAC et l'ALF coopèrent.
 
Activiste - Il faut cependant savoir que SHAC - considéré dans ces proportions - était quelque chose de totalement nouveau pour le mouvement du droit des animaux. Ou du moins, il s'agissait d'une manière totalement différente de mener une campagne. Normalement, une campagne est lancée, financée et dirigée par des organisations de défense des droits des animaux plus ou moins établies. Lorsque SHAC a été fondée en 1999 - nota bene en réaction à des recherches clandestines sur HLS effectuées par des activistes de l'ALF - le message était clair: mettre HLSà genoux ! C'était ce but qui définissait et qui définit toujours la campagne SHAC. Cela veut également dire que quiconque poursuit ce but peut et doit contribuer à la cause - que ce soit en participant à des manifestations autorisées, en menant des actions revendiquées ou non sous la bannière de l'ALF. Il est clair que l'ALF soutient l'objectif de la campagne SHAC, simplement du fait qu'il s'agit également de son but. Il est donc clair que l'ALF est active contre HLS et toutes les personnes qui font des affaires avec le laboratoire. Mais cela ne veut pas pour autant dire qu'il existe une collaboration concrète. J'étais impliqué dans de nombreuses actions contre HLS mais je n'ai jamais eu de contacts avec des gens qui s'engagent dans la campagne SHAC. En fait, je ne saurais pas vraiment ce qu'il y a à discuter. Le but est clair, tous les participants savent ce qu'il faut faire. D'ailleurs, l'ALF attaquerait HLS même sans la campagne SHAC.
 
Klaus Petrus - Revenons à votre personne. J'ai entendu dire que vous faisiez partie de ces activistes qui voyagent beaucoup.
 
Activiste - C'est l'une des beautés du «métier». Plus sérieusement: certaines actions ne peuvent et ne devraient pas être exécutées de manière locale.
 
Klaus Petrus - Qu'est-ce que cela veut dire concrètement?
 
Activiste - Prenez une entreprise pharmaceutique qui pratique des expériences de torture sur les animaux ou les mandate. Supposons que cette entreprise soit dans une ville x, mais qu'elle dispose de filiales dans les villes y et z. Il peut être plus efficace de mener des actions dans les villes y ou z - du simple fait que, par exemple, l'entreprise ne s'y attend pas. C'est pourquoi, on se rend à y ou z pour sonder la situation.
 
Klaus Petrus - Voilà un exemple qui n'est pas très concret. Cela semble plus être une réflexion de stratégie que...
 
Activiste - Une grande partie de mon activité pour l'ALF est justement stratégique...
 
Klaus Petrus - Vous donnez effectivement l'impression d'être un activiste professionnel.
 
Activiste - Je sais où vous voulez en venir: l'ALF n'est-elle pas une organisation composée de 100 ou de 500 activistes à plein temps?Voilà votre question. La réponse est négative. Tous les activistes de l'ALF ont la même attitude, nous en avons déjà parlé. Certains activistes exécutent certaines actions, alors que d'autres activistes sont occupés par d'autres actions. Certains activistes sont souvent actifs, d'autres le sont rarement ou une seule fois dans leur vie. C'est ça, l'ALF.
 
Klaus Petrus - Ce n'était pas ma question. Si vous voulez continuer sur les clichés, vous avez l'air plutôt intelligent.
 
Activiste - C'est ça, c'est ça. 99 % des activistes de l'ALF sont des vandales pré- pubères qui ne réfléchissent pas. Ce serait vraiment bien si la police et l'industrie de l'exploitation animale pouvaient croire à ce cliché. Ainsi, ils nous sous-estimeraient. Quelle était votre question?
 
Klaus Petrus - Pour un outsider comme moi, il semble qu'il y ait ici une différence claire entre des actions «mineures» comme le bris de vitrine d'un magasin de fourrure et des actions «majeures» comme la libération d'animaux d'un laboratoire ou des actes de sabotage. Les premières peuvent être exécutées de manière spontanée, alors que les secondes doivent être planifiées et exigent l'engagement de «professionnels». Cette évaluation est-elle correcte?
 
Activiste - On ne peut pas généraliser. Chaque action implique un certain nombre de paramètres. Contre qui est-elle dirigée? Où? Quand? Avec quels moyens? Il faut se RE-poser ces questions avant chaque action. Par exemple, je me souviens avoir préparé et exécuté une action de libération dans une ferme d'élevage de fourrure avec un autre activiste. Nous avons naturellement fait une reconnaissance de la zone, ce qui nous a pris deux à trois jours. L'action elle-même fut une promenade de santé: en 40 minutes, nous avons libéré environ 800 visons.
Mais j'ai également participé à des actions contre une chaîne de magasins de fourrure. En principe, il ne s'agissait que de dommages matériels mineurs: bris de vitrines, sprayage de fourrures, utilisation d'acide butirique ou de silice. Pourtant, ces actions étaient bien planifiées et coordonnées entre elles. Elles ont d'ailleurs été couronnées de succès. On oublie souvent que ce sont justement ces actions «mineures» qui peuvent être très efficaces! Les personnes qui exploitent des animaux sont déstabilisées, elles sont contraintes à prendre des mesures de sécurité, doivent concéder des investissements supplémentaires etc. De ce point de vue, de telles actions sont importantes et leur multiplication constitue une bonne chose. Mais vous avez raison: de nombreuses actions «majeures» - comme par l'attaque de laboratoires - doivent être extrêmement bien préparées. Pensez simplement aux systèmes de surveillance. A l'heure actuelle, de nombreux laboratoires ressemblent à des forteresses et il faut de gros efforts pour y entrer, et surtout en ressortir!
 
Klaus Petrus - J'aimerais revenir à ma première impression, selon laquelle vous avez l'air d'un professionnel. Vous avez toujours dit que les actions doivent être préparées au mieux. Êtes-vous un expert?
 
Activiste - Si l'on peut le dire ainsi: oui. J'essaie d'obtenir un maximum d'informations sur les entreprises qui exploitent des animaux.
 
Klaus Petrus - Comment agissez-vous concrètement?
 
Activiste - Je ne peux pas vous donner d'exemples. Vous voulez vraiment savoir ce que nous faisons actuellement? Cela pourrait vous causer des ennuis. Mais dans l'ensemble ce n'est pas très spectaculaire. Nous observons ces entreprises, déterminons leurs faiblesses; de temps à autre, nous pénétrons à l'intérieur et obtenons ainsi des informations dont seuls des insiders peuvent bénéficier.
 
Klaus Petrus - Et que faites-vous avec ces informations?
 
Activiste - Que voulez-vous dire? Je les utilise pour en faire profiter les animaux et causer des dommages à ceux qui les exploitent.
 
Klaus Petrus - Je voulais plutôt dire, transmettez-vous ces informations à d'autres activistes?
 
Activiste - Cela arrive.
 
Klaus Petrus - Arrive-t-il qu'en tant qu'expert, d'autres activistes vous demandent conseil?
 
Activiste - Cela arrive également.
 
Klaus Petrus - Ai-je bien compris: vous ne voyagez pas seulement parce que, par exemple, Novartis a des filiales dans certains lieux et qu'il est plus facile ou plus efficace d'organiser des actions dans ces lieux, mais parce que certains activistes planifient des actions contre Novartis et ont besoin de vos conseils?
 
Activiste - Novartis est votre exemple et pas le mien. Pour le reste, vous avez parfaitement compris.
 
Klaus Petrus - Il existe donc un réseau entre activistes de l'ALF?
 
Activiste - Ecoutez, je ne suis pas un spécialiste de l'ALF. Je suis un activiste et ne peux parler que pour ma propre personne. Je n'ai jamais entendu parler d'un réseau. Bien sûr que je connais certains activistes de l'ALF et que nous essayons d'exécuter nos actions de la manière la plus efficace possible. Ceci exige parfois une certaine répartition du travail, en particulier en ce qui concerne la préparation de certaines actions.
 
Klaus Petrus - A quel type d'actions faites-vous référence?
 
Activiste - Par exemple au sabotage et à des libérations d'animaux.
 
Klaus Petrus - Et pourquoi les activistes font-ils appel à vos services?
 
Activiste - Parce que je m'y connais en systèmes de sécurité.
 
Klaus Petrus - Un savoir précieux?
 
Activiste - Les entreprises paieraient sûrement très bien pour savoir où sont leurs faiblesses...
 
Klaus Petrus - Comment les actions sont-elles financées? Une des forces de l'ALF semble justement être son côté «low cost»?
 
Activiste - C'est vrai. Nous ne sommes pas une organisation, nous n'avons pas d'administration, de caserne pour les recrues de l'ALF, nous n'avons pas besoin d'armes ou de munition, ne faisons pas campagne, n'avons pas de frais de relations publiques etc. La plupart des actions sont financées par les activistes eux-mêmes. Il y a évidemment les personnes qui nous soutiennent sporadiquement: des amis, des connaissances, des sympathisants.
 
Klaus Petrus - Avez-vous déjà été sponsorisé par une organisation de défense des droits des animaux?
 
Activiste - Non, et je ne pense pas que cela soit arrivé. Il y a évidemment des associations ou des groupes de soutien qui s'occupent par exemple des activistes emprisonnés. Mais c'est autre chose. Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas par ce biais que les actions sont financées.
 
Klaus Petrus - A propos des sympathisants. Quel est actuellement l'image de l'ALF auprès de ces gens?
 
Activiste - Je pense que vous en savez plus que moi à ce sujet. Pour être honnête, cela ne m'intéresse pas beaucoup.
 
Klaus Petrus - J'ai l'impression que l'ALF est plutôt isolé, même au sein du mouvement de défense du droit des animaux. Il n'existe que très peu d'organisations qui défendent l'ALF, la plupart sont très prudentes...
 
Activiste - Il y a de nombreuses raisons à cela. J'ai discuté récemment avec une personne qui mène une campagne contre un laboratoire d'expérimentation. Elle a avoué qu'il était devenu difficile de se positionner publiquement en faveur de certaines actions qui sont qualifiées de «terroristes» par les médias et la police. Je peux parfaitement le comprendre et je pense qu'il s'agit d'une stratégie utilisée sciemment par le FBI, par exemple. Plus l'ALF est criminalisée - c'est-à-dire que plus elle est mise en relation dans l'esprit du public avec «l'éco-terrorisme» - plus une organisation qui ne se distancie pas de ces actions risque d'être estampillée comme «terroriste». Cependant, cette personne me disait qu'à titre personnel, elle soutenait totalement les actions de l'ALF.
 
Klaus Petrus - D'autres sont d'avis, voire convaincus moralement que les buts du mouvement de défense des droits des animaux ne peuvent être atteints qu'avec des moyens légaux.
 
Activiste - Il est clair que ces personnes peuvent difficilement soutenir l'ALF. Ce n'est pas mon avis, mais je peux, à quelque part, le comprendre. Pour autant que je sache, ces positions antagonistes - une position modérée et une position plus radicale - sont présentes dans chaque mouvement. Pourquoi le mouvement de défense des animaux devrait-il faire exception?
 
Klaus Petrus - L'ALF ne devrait donc pas se soucier de son image?
 
Activiste - Pourquoi devrait-elle le faire? Dites-moi plutôt: à qui devrions-nous plaire? Aux politiciens, qui ne s'engagent que pour des réformes? A des idéologues ou des experts auto-proclamés qui développent des théories sur l'ALF? Ou à toutes les célébrités qui s'impliquent dans des campagnes coûteuses? Non, l'ALF a vraiment autre chose à faire.
 
Klaus Petrus - L'ALF bénéficierait d'un plus grand soutien...
 
Activiste - Nous ne sommes pas un club, une association qui défend des intérêts, nous n'avons pas besoin du soutien d'une clique de privilégiés. Nous nous engageons pour des créatures asservies et sans défense. Voilà ce que nous faisons. Il est possible que nos méthodes ne plaisent pas à tout le monde. Mais l'histoire montre que si l'ALF réussit par exemple à rendre publiques les atrocités commises sur les animaux, l'opinion publique peut rapidement changer et soudain de nombreuses personnes trouvent les actions de l'ALF - comme par exemple des incendies - justifiées ou du moins importantes. Cela concerne peut-être moins les gens qui condamnent les actes de sabotage pour des raisons morales que les personnes qui se distancient de l'ALF pour des raisons stratégiques ou pragmatiques. Mais comme je l'ai dit, l'ALF devrait se concentrer sur d'autres choses. Les seules questions stratégiques que nous devons nous poser concernent nos actions et pas la manière dont nous sommes perçus.
 
Klaus Petrus - Ces remarques donnent l'impression que vous ne faites pas grand cas du travail d'organisations classiques de défense des animaux.
 
Activiste - Ce n'est pas ce que je voulais dire, bien au contraire. Je soutiens toute action qui sert nos objectifs. Je suis parfaitement conscient qu'il est plus facile pour moi de dire ces choses-là que quelqu'un qui défend ses objectifs par des moyens exclusivement légaux. Je ne comprends cependant pas les raisons de ces incessantes discussions autour de la condamnation ou la défense de l'ALF au sein du milieu de défense des animaux. Comme le montre l'exemple SHAC, il y a de bonnes raisons de plaider en faveur d'une pluralité des actions: des manifestations autorisées aux libérations d'animaux, en passant par des actes de sabotage. De plus, certains milieux devraient se rendre à l'évidence que de nombreuses actions de l'ALF ont vraiment été efficaces. Sans l'ALF, le milieu de défense des animaux ne serait pas là où il est. De plus, sans l'ALF, ce dernier ne pourra pas atteindre ses objectifs.
 
Klaus Petrus - Ne pensez-vous cependant pas que l'ALF est de plus en plus mis sur la touche? Nous avons par exemple parlé de lois comme l'Animal Entreprise Terrorism Act (AETA). Ne craignez-vous pas des répercussions négatives pour l'ALF?
 
Activiste - Si l'on s'inquiète de l'image de l'ALF, peut-être. Mais s'il s'agit des activistes eux-mêmes, je pense que non. De toute façon, je ne connais pas d'activiste de l'ALF qui se laisse intimider par de telles lois et qui, de ce fait, arrêterait de se battre contre l'exploitation des animaux sous la bannière de l'ALF.
 
Klaus Petrus - Quoi qu'il en soit, de telles lois font courir le risque de peines d'emprisonnement très lourdes aux activistes.
 
Activiste - Naturellement, mais c'est égal. Nous parlons d'une part de choix personnels. Chacun doit savoir les risques qu'il est prêt à prendre. D'autre part, il s'agit de l'ALF. Pour être tout-à-fait honnête, je ne pense pas qu'une quelconque police ait une chance contre l'Animal Liberation Front. C'est ce qui est bien avec l'ALF: il est partout et nulle part, puisqu'il s'agit d'une idée, d'une attitude qui ne se laisse pas emprisonner. Je ne suis pas le premier à le dire. Et il est surprenant de voir le temps qu'il ait fallu au FBI pour comprendre cela...
 
Klaus Petrus - Ce qui est sûr, c'est que le jour où il n'y aura plus personne pour mettre cette idée en pratique, il n'y aura plus d'idée appelée ALF!
 
Activiste - C'est correct. Mais cette «prophétie» ne se réalisera que lorsque l'exploitation des animaux sera terminée.
 
Klaus Petrus - Cela semble optimiste.
 
Activiste - Non, je suis réaliste. Mais ce réalisme est basé sur la conviction qu'il y aura toujours des gens qui n'acceptent pas le traitement infligé aux animaux et qui décideront d'agir - sciemment ou non - au nom de l'ALF.
 
Klaus Petrus - Pour terminer, je voulais poser la question de l'avenir de l'ALF, mais j'ai l'impression que vous y avez déjà répondu.
 
Activiste - L'ALF est ce qu'il est. Aussi longtemps que les animaux seront traités comme des esclaves, rien ne changera. Si quelque chose change, l'ALF cessera d'exister. C'est aussi simple que ça.
 
Questions et entretien: Klaus Petrus
 
Traduction (de l'allemand): Jean-Marc Flükiger [:arussica:7] 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Loukoum
  • : Tout ce qui touche de près ou de loin à : écologie, protection des animaux et de la planète, végétarisme, véganisme, recyclage, vivre autrement...
  • Contact

Recherche